mercredi 25 juin 2014

Mésologie, de milieu en art

Taxus baccata Didier Rousseau Navarre
Taxus baccata. 1996 Bois polychrome.
(CC) Didier Rousseau Navarre
Conférence inaugurale, Musée de Sartène,
12 juin – 14 septembre 2014
Mésologie, de milieu en art

Augustin Berque

1. Qu’est-ce que la mésologie ?

Le mot mésologie vient du grec mesos, « au milieu, médian », et logia, « théorie », de logos, « discours ». Cela veut donc dire « théorie des milieux ». Comme le rapporte le philosophe des sciences Georges Canguilhem (1904-1995), ce mot a été publiquement proposé le 7 juin 1848, à la séance inaugurale de la Société de biologie, par un jeune médecin disciple d’Auguste Comte, Charles Robin (1821-1885) :

lundi 9 juin 2014

De cosmologie en paysage : la naissance du jardin de lettré en Chine / A. Berque

Landscape in the Style of Various Old Masters  In the Style of Yang Sheng Wang Jian
Landscape in the Style of Various Old Masters:
In the Style of Yang Sheng
Wang Jian, (1598 - 1677)
(Yale University Art Gallery)
Paru dans Sylvain ALLEMAND, Édith HEURGON, Sophie de PAILLETTE (dir.), Renouveau des jardins : clés pour un monde durable ? Actes du colloque de Cerisy, Paris, Hermann, 2014, p. 54-57.
Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, 3-13 août 2012
Colloque Renouveau des jardins : clefs pour un monde durable ?

De cosmologie en paysage :

la naissance du jardin de lettré en Chine

par Augustin Berque


1. Les parcs animaliers du temps des Han
Le mot chinois pour dire « jardin », yuán, est rendu par le caractère , qui combine  la clef , signifiant « enclos », et l’élément (yuàn), qui signifie « ample vêtement où l’on est à l’aise », mais est ici utilisé phonétiquement. Une étymologie moins courante interprète ce  comme synonyme de son presque homophone yuán , « haie ». D’autres sinogrammes sont également associés à l’idée de jardin ou de parc, mais celui-ci est le principal, et il a traversé l’histoire. On le retrouve par exemple dans le japonais den.en toshi 田園都市, qui a rendu l’anglais garden city.

vendredi 6 juin 2014

Sur la symbiose biologique, ou des relations entre vivants et milieux / Luciano Boi

Guêpe sur Epipactis helleborine Pierre la Treiche
Guêpe sur Epipactis helleborine
Pierre la Treiche, 11 juillet 2005
(source)

Sur la symbiose biologique

ou des relations entre vivants et milieux 

Luciano Boi
Résumé : 

Au cours d'un demi siècle (depuis le début des années 1950) la biologie, et tout particulièrement la biologie moléculaire, a considéré l'environnement, plus précisément les milieux naturels et culturels, comme une « extériorité » au vivant, à son développement tout comme à son évolution. Ainsi, la construction d'abord ontogénétique puis phylogénétique des organismes vivants a été coupée de leur histoire naturelle et culturelle.

mercredi 4 juin 2014

La biorégion urbaine / Alberto MAGNAGHI



La biorégion urbaineCompte rendu de
Alberto MAGNAGHI
La biorégion urbaine, petit traité sur le territoire bien commun
Paris, Association culturelle Eterotopia France, 2014, 174 p.
Traduit de l’italien par Emmanuelle Bonneau
Courriel : rhizome(at)eterotopiafrance(point)com


            Alberto Magnaghi, né en 1941, architecte et urbaniste, est professeur émérite à l’Université de Florence, où il dirige le Laboratoire du plan d’habitat écologique (Laboratorio di progettazione ecologicadegli insediamenti, LAPEI). Fondateur de l’école territorialiste italienne, il est président de la Société des territorialistes (Società dei territorialisti), qui est une association transdisciplinaire. Il a écrit de nombreux ouvrages, parmi lesquels on pouvait déjà lire en français Le projet local, Liège, Mardaga, 2003, que l’éditeur présente en ces termes sur Internet :